L’eau après son passage dans un adoucisseur est évidemment potable en effet, l’adoucissement sur résines échangeuses d’ion fait partie des procédés reconnus par le Ministère de la Santé Publique pour le traitement des eaux destinées à la consommation humaine.
Ainsi, dans certaines agglomérations, l’eau très dure subit un adoucissement partiel sur résines avant d’être distribuée dans le réseau. Par échange ionique, la composition de l’eau est modifiée. Elle troque son calcium et son magnésium contre du sodium. La réglementation à ce jour, pour la valeur indicatrice / paramètre(1) de référence pour le sodium est de 200 milligrammes par litre(2). En prenant l’exemple d’une eau dure dont le TH initial est de 30°f(3), ce qui est une dureté couramment rencontrée, l’adoucissement à 6°F n’ajoute que 110 mg/l de sodium par litre d’eau.
L’alimentation normale d’un adulte lui apporte 6.000 milligrammes de sel par jour, (ce qui est égal à + 3.500 milligrammes de sodium).
Un régime “sans sel”, entre 1.000 et 2.000 milligrammes. A la lumière de cet exemple, comme en règle générale, on voit que l’apport en sodium des aliments est d’environ 98% contre 2% d’apport résiduel dû à l’adoucissement(4).
A titre anecdotique, notons que l’eau de Badoit contient 150 mg de sodium par litre et que celle de Vichy Saint-Yorre affiche un taux record de 1.700 mg par litre, ce qui ne remet pas en cause leurs effets bénéfiques sur la santé.
(1) Une “valeur indicatrice de paramètre” signifie que ce paramètre n’est pas déterminant pour la potabilité de l’eau.
(2) Suivant la Directive Européenne sur l’eau potable (98/83 EG) actuellement en vigueur.
(3) °f ou degré français. Un degré = 10 mg de carbonate de calcium par litre d’eau.
(4) “Human intake of minerals from drinking water in the european communities” Hardness of drinking water and public health, pages 173 – 211.
Source : www.aquabelgica.be